Rechercher dans ce blog

dimanche 7 février 2010

I) L'origine des supermarchés 1) L'histoire du premier supermarché




Tout d'abord rappelons la définition d'un supermarché: un supermarché est un établissement de vente au détail proposant, en libre-service, des produits alimentaires et de grande consommation. En France, leur surface est comprise entre 400 et 2500m².


Le premier véritable supermarché Français est créé le 15 octobre 1958, et s'étend sur 560m². Cette surface est, pour l'époque, 10 fois la taille d'une épicerie traditionnelle. Les premiers consommateurs Français sont alors surpris par le choix qui s'offre à eux, et par le concept du libre service. Son créateur, Goulet-Turpin, ne sait pas encore qu'il va révolutionner le mode de consommation des Français. Il réadapte en effet le concept des États-Unis, berceau des premiers supermarchés.


Pour l'emplacement de ce supermarché, Jean Goulet fut très minutieux et réalisa une étude. Il retint alors le site de Rueil-Plaine, en banlieue Parisienne. Il avait même recensé le nombre d'habitants, 20741 dans un rayon de 750m autour de l'emplacement. Toujours d'après lui, la définition d'un supermarché de l'époque est: « Un magasin fonctionnant uniquement en libre-service, d’une surface de vente de 200 à 1000 mètres carrés et entouré d’un parking. La ménagère y trouve absolument tout ce qui est nécessaire à l’approvisionnement d’une famille».


Il ne reste plus à Goulet qu'à trouver un nom pour son supermarché: Il décide de le nommer «Express-marché», pour bien insister sur le fait que l'on peut y faire ses courses rapidement.


Les gérants, pour promouvoir leur supermarché, n'ont pas voulu utiliser la presse, car ils n'étaient pas sur de son succès. Mais malgré tout, le succès fut au rendez vous grâce aux spots publicitaires diffusés dans les cinémas.




Le 15 octobre 1958, Goulet-Turpin gagne son pari: le concept a l'approbation de la population, conquise par cette nouveauté. Le chiffre d'affaire est énorme et inattendu, environ 30 millions de francs par mois, car les Français apprécient d'avoir tous les produits réunis au même endroits. C'est alors que le concept des supermarchés décolla, avec la création de nouvelles enseignes partout en France, surtout dans l'Est de la France.




André Haouy ( environ 90 ans aujourd'hui ), dirigeait le premier supermarché. Dans son témoignage, il explique ce qui a fait le succès de ce nouveau genre de consommation:



avez-vous été choisi pour prendre la tête du premier supermarché français ?



En 1958, juste avant l’ouverture de l’Express-Marché de Rueil-Plaine, j’étais instructeur au centre de perfectionnement des gérants de Goulet-Turpin (un succursaliste rémois repris par Promodès en 1979, NDLR). On m’a dit : « Vous êtes fait pour diriger ce magasin.» Ca m’a fait plaisir bien sûr mais j’ai vite été confronté à une foule de problèmes à résoudre. J’étais seul et c’était vraiment une très grande surface pour l’époque. Chez Goulet-Turpin, certains disaient : « 560 m² ça fait beaucoup ; si ça ne marche pas, on en fera un cinéma. » Ce n’était pas très encourageant.



Comment ont réagi les clients ?



Ils ont mis un peu de temps avant de prendre leurs marques. Je me souviens qu’au début, une bonne partie d’entre eux refusaient d’acheter de la viande préemballée. C’était vraiment une révolution à l’époque. Le boucher installé dans le centre commercial nous regardait d’un bon œil. Grâce à nous, il tournait bien. Un rayon trad a été ajouté dans l’Express-Marché quelques années plus tard.




Avez-vous dû revoir certains aménagements ?



Pour les gondoles, j’avais imaginé un système original. Il n’y avait pas d’étagères mais des paniers amovibles qui étaient remplis en réserve. Cela permettait de limiter la gêne pour les clients. Au bout d’un an nous les avons abandonnés. Nous perdions l’effet de masse. Une partie des paniers se trouvait constamment en réserves. Au début, on craignait aussi beaucoup les vols. Pour pouvoir surveiller d’un coup d’œil toute la surface de vente, les gondoles ne dépassaient pas 1 m 50 de haut. Les « bouts de gondole » ne montaient pas bien haut. On superposait deux ou trois paniers ou on empilait quelques boîtes de conserves. Pourtant, chez Goulet-Turpin, certains me disaient : « Tu es fou, tu n’arriveras jamais à vendre tout ça. »




Y avait-il déjà de la musique d’ambiance et des spots de publicité?



Oui mais je voulais de la musique douce, pas trop forte, pour ne pas déranger la clientèle. Pour les réclames, les premières années, il m’arrivait souvent d’enregistrer moi-même les messages publicitaires des grandes marques vendues dans le magasin.


Y-a-t-il une anecdote qui vous a particulièrement marqué?


A Noël 1958, j’ai eu droit à mon premier hold-up. Des gars en cagoule ont débarqué. Ils ont plaqué un de mes employés au sol et ils m’ont mis un revolver sous le nez, un gros calibre. Au début je pensais que c’était un flingue de fête foraine mais lorsqu’on s’est retrouvé devant le coffre-fort, un coup de feu est parti accidentellement. Ils sont ressortis bredouilles ou presque. Ils ont juste pu emporter quelques sacs de monnaie. Le gros de la recette était transféré à la banque voisine par une goulotte percée dans le mur. Je me souviens leur avoir demandé de me laisser juste de quoi faire l’ouverture le lendemain matin. C’était pour donner le change parce que je tremblais quand même un peu.



Propos recueillis le 24 février et le 11 septembre 2006 par F. Carluer-Lossouarn





Propos recueillis le 24 février et le 11 septembre 2006 par F. Carluer-Lossouarn



2) Quelle population touchée ?

A l’époque, les directeurs des premiers supermarchés doutent encore un peu de ceux-ci. En effet, ils craignent que la clientèle ne soit pas au rendez-vous.

Goulet-Turpin, par exemple, commence par faire des études sur le lieu où il souhaite implanter son supermarché. Ainsi, il recense près de 20741 habitants dans un périmètre de 750m, et espère voire ces quelques 20000 habitants fouler les allées de son magasin. Quelques temps plus tard, le succès de ces succursales modernes se confirme alors: on atteint facilement le millier de clients par jour.

Parmi cette clientèle, on trouve principalement les habitants des «barres neuves» du quartier, comme prévu par Goulet-Turpin. Ceux-ci trouvent en effet le supermarché plus pratique et surtout moins loin que leur épicerie habituelle.

Les ménagères pressées y trouvent aussi leur compte: elles apprécient le fait d’avoir tout sur place, ce qui leur évite d’avoir à se déplacer d’un endroit à un autre, souvent éloigné, pour avoir les produits qu’elles désirent. La popularité des supermarchés se fait alors grâce au bouche à oreille entre amies, avec pour principal argument le gain de temps. Cela convient donc parfaitement à des femmes ayant un emploi, ou bien des enfants.

On pourrait également croire que ces enseignes attirent les classes populaires, car on pourrait penser que les prix sont plus bas que dans les épiceries traditionnelles. Mais ce n’est pas le cas. Les prix sont sensiblement les mêmes, seuls quelques produits sont bon marché: l’aspect «moins cher» des supermarchés n’est pas encore développé, et le concept de «réduction» ou de «promotions» n'existe pas, ou très peu. Les clients sont d’ailleurs un peu déçus, s’attendant à des prix défiants toute concurrence.

Cependant, les familles plutôt aisées ne sont pas, pour la plupart, des adeptes du supermarché. Le concept «populaire» les rebute un peu. Ils croient en effet avoir affaire à des produits de qualité moindre, c’est donc pour cela qu’ils continuent à fréquenter assidument les marchés, ainsi que les épiceries traditionnelles, les trouvant de meilleure qualité et plus frais. Il faudra attendre quelques années pour que les supermarchés réussissent a gagner leur confiance.

Le rite des courses, grâce au supermarché, passe de corvée à sortie familiale. Les adultes comme les enfants, en passant par les grands parents, se retrouvent à arpenter les rayons, troquant la foret au supermarché. Les enfants découvrent un univers où tout est a porté de main, et influent donc sur les achats de leur parents, ce qui a tendance à augmenter le panier total. C’est un nouveau lieu de rencontres, les clients s’y retrouvant pour échanger quelques mots entre deux rayons.

Toutefois, les personnes âgées se montrent plus réfractaires face aux supermarchés: ils restent attachés au boucher ou au primeurs traditionnel, qu’ils fréquentent depuis des dizaines d’années. Ils craignent également la disparition d’emplois liée à la centralisation des produits. De plus, ce concept se montre un peu trop moderne pour eux, cette révolution s'étant faite en très peu de temps.

Le supermarché apparait alors comme un nouveau lieu de vie, permettant de faire ses courses, et contribuant en même temps à la socialisation.

Source: http://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/il-y-a-50-ans-naissait-le-premier-supermarche-15-10-2008-276356.php

3) Quels produits proposés ?

Goulet-Turpin inaugure le premier magasin «ou l’on se sert soi-même», en total opposition avec les épiceries et les drogueries de l’époque.. C’est une première pour la population, car le pays est encore sous la politique du rationnement (qui ne sera levée qu’un an après, en 1959), alors que ce magasin propose ( pour l'époque) une multitude de produits.

Pour l’occasion, des dizaines de journaliste sont dépêchés devant ce magasin, a Rueil plaine.


Peu avant 9h, la première cliente franchit le seuil de l’express marché: Goulet turpin décide alors de lui offrir le montant de ses achats. Cette cliente découvre alors quelque chose de nouveau: le caddie. Elle hésite a s’en saisir, de peur du ridicule: en effet, «90% des personnes interrogées déclarent refuser de pousser un chariot» .


C’est alors le succès des boites de conserves. Bien qu’inventées dès 1795 par Nicolas Appert ( qui lui donna son premier nom: l’appertisation ), elle ne commença a avoir de succès que grâce au supermarchés. En effet, elle n’apportait que des avantages : elle permet de conserver les aliments plus longtemps, car, en les chauffant et en les mettant en conserve, les micro organismes contaminants sont détruits. L’appertisation permet de mettre presque tous les aliments en conserve, comme la viande, les légumes, les fruits, les fruits de mer, la volaille et les produits laitiers. Elle permet en outre un meilleur stockage, ainsi qu’un transport et une présentation facilitée, s’empilant aisément sur les présentoirs.


En conclusion, la conserve s’impose et sera accompagnée d’une industrialisation de celle ci, suite à une forte demande. Le shéma annéxé nous permet de voir les differentes étapes de mise en conserve des aliments.

C’est également le succès de la lyophilisation, inventée par Arsène D’arsonval et Bordas en 1906. La lyophilisation est un procédé qui consiste à ôter l’eau d’un produit liquide, pâteux ou solide. A la fin du traitement, le produit ne contient plus qu’1% à 1,5% d’eau, ce qui est très faible. Pour ré-obtenir l’aliment, il ne reste plus au consommateur qu’a rajouter de l’eau. Cette technique permet de conserver à la fois le volume, l’aspect et les propriétés du produit, ce qui est un aspect positif de ce procédé pour les commerçant qui n'hésitent pas à présenter des produits lyophilisés dans leurs supermarchés, comme la soupe ou le café soluble, qui sont les plus connus et utilisés.


Les surgelés font eux aussi leur apparition, mais le succès n’est pas au rendez vous, car à l’époque, seul un Français sur quatre possède un congélateur. De plus, le rayon réserve à ces surgelés est souvent petit et à l'écart des autres produits.


Le magasin ne dispose alors que de 2,000 références, et il n'y avait souvent qu'une marque proposée par produit. Au fil du temps et de la demande, les produits se diversifient, s'organisent en rayon pour être plus facile d'accès, et pour réduire encore plus le temps passé par les ménagères pour faire leurs courses.

Les clients découvrent également le préemballé: ils trouvent des produits déjà emballés dans des sachets ou des petits cartons. Cela ne concerne pas tous les aliments: ils est encore trop tôt pour les côtelettes sous vides, c'est pour cela qu'un comptoir boucherie traditionnelle est créé, avec un boucher professionnel.


Des produits sont également placés au bout des rayons, c’est ce qu’on appelle des têtes de gondoles, faites pour les biscuits, les pâtes etc, C'est-à-dire les aliments «élémentaires». L'aspect du supermarché devient alors définitif.



La disposition est étudiée afin de permettre aux clients de faire leurs courses en un minimum de temps, de gagner en efficacité. Les produits n'ayant pas besoin d'être au frais sont empilés sur des étagères, a l'écart des produits frais.


Les fruits sont disposés dans de grands bacs pour que le client apprécie la diversité proposée. Les fruits proposés sont basiques: pommes, bananes, poires, agrumes etc. Il faudra attendre beaucoup plus tard pour voir apparaître des fruits exotiques comme l'ananas, la mangue ou encore les litchis. Les saisons étaient respectées, il était rare de voir proposé en hiver des tomates.


Le service après-vente n'est pas encore développé, ainsi les produits de la mercerie et ménagers ne peuvent être échangés ou remboursés: tout achat est définitif.

II) 1)

Nous allons analyser ici l'évolution de l'importation et de l'exportation en France des années 1980 à nos jours. En effet cette activité n'a pas toujours été employée de la même manière. Principalement les produits venant de l'étranger ou venant d'autres pays sont les produits miniers, les produits agricoles, ou les produits manufacturés. Ces deux derniers nous concernant plus directement.

Ainsi en 1980, alors que le supermarché est tout de même existant depuis des années l'import de produits agricoles ou manufacturés représentaient 68% des importations totales, et 92% de ces mêmes biens étaient, eux, exportés. Dans les deux cas les produits issues des manufactures représentent un nombre plus important (référence au graphique).

Quand aux produits miniers ils sont en effectifs réduit par rapport aux deux autres types de marchandise.

Dans les années 2000 les produits exportés et importés sont toujours les même, c'est à dire les produits issus de l'agriculture, des mines et des manufactures. Seulement l'industrie a évoluée durant ces années et les produits miniers, déjà peu importants auparavant ont réduits leur vente de 1980 à 2000 de 62,5% pour l'importation et de 50% pour l'exportation.

Les produits agricoles ont eux aussi diminués leur pourcentage de vente, les biens les plus exportés et importés en 2000 sont donc encore les biens manufacturés, mais de manière plus imposante encore. En effet alors qu'ils présentaient 54% des imports en 1980 ils en sont de 79% en 2000.


Nous pouvons donc nous demander qu'elles sont les raisons historiques de ces changements.

En effet, nous pouvons supposer que les produits miniers perdent de leur importance car les pays veulent des produits terminés lorsqu'ils les achètent. C'est pour cette raison que le nombre de vente de produits manufacturés augmente allègrement alors que les deux autres secteurs sont eux en chute depuis quelques années.

Mais en 2006 un fait viens déranger cette hypothèse, en effet les produits manufacturés perdent de leur importance en laissant un place relativement plus grande aux produits issus des mines. Malgré que cette augmentation reste peu indicative elle peut tout de même sous entendre une future imposition de ces biens au niveau international comme auparavant.

dimanche 10 janvier 2010

2) Les diverses façon de consommer des ménages

La consommation désigne en premier lieu l'achat mais c'est aussi un ensemble d'usages des biens, des interactions sociales autour de cet acte d'achat, généralement dans le but de satisfaire des besoins ou des désirs. Elle est le fait des consommateurs, des entreprises et de l'État. Elle dépend également des usages des groupes sociaux, des contraintes de la vie collective, de la construction sociale du marché, et des effets de la mondialisation

Théories :

Pour les opposants à la société de consommation, l'idéologie consumériste se résume ainsi : il faut sans cesse créer de nouveaux désirs et le remède à tous ces désirs est de les assouvir. Et pour assouvir ses désirs, il faut gagner suffisamment d'argent pour pouvoir se le permettre. Cela suppose que, dans cette idéologie, tout est mercantilisable et que tous les désirs (sous influence publicitaire) et les efforts finissent par être constamment orientés vers un seul et unique horizon : la consommation.

Sur le plan social, lorsque la consommation devient la valeur centrale de la société, l'être humain peut devenir lui aussi un "produit" qui doit "savoir se vendre" et qui doit entrer "en concurrence", "en guerre", avec tous et autrui. La cohésion sociale et les valeurs humaines sont alors mises au second plan lorsque ce principe s'applique sur fond de crise économique et sociale entraînant une pression et une détresse morale, voire un isolement social, que même la consommation ne parvient pas à atténuer.

Mouvements qui cherchent à rationnaliser les pratiques de consommation

Il existe aussi des mouvements qui tentent de changer les pratiques de consommation : commerce équitable, achats groupés de légumes auprès du récoltant, troc. Dans une plus large mesure, les politiques encourageant les produits bio, le tri des déchets et les transports moins polluant entrent aussi cette catégorie. On parle alors de consommation responsable dont l'impact sur les écosystèmes serait moins important. Citons également les associations de protection des consommateurs.

En 2006, 70 % des dépenses alimentaires se font dans les grandes surfaces d'alimentation, 40 % des dépenses d'habillement dans les petits commerces et 42 % des dépenses de biens durables en grandes surfaces spécialisées. Mais les comportements d'achat dépendent beaucoup des caractéristiques du ménage telles que son lieu de résidence ou son niveau de vie. Ainsi, les plus aisés et les Parisiens favorisent plutôt les petits commerces, alors que les ménages ayant de bas revenus se tournent de plus en plus vers le maxi-discount pour leurs achats alimentaires : 18 % en 2006 contre 14 % en 2001. Malgré leur progression, les achats par Internet concernent encore peu de produits et représentent une part assez faible des dépenses.

Les ménages modestes continuent de choisir plus largement le maxi discount

Les consommateurs préfèrent les grandes surfaces à prédominance alimentaire (sources) pour leurs achats de nourriture : ils y réalisent 70 % des dépenses de ce type, dont 13 % dans les magasins maxi-discount. Cette part a presque doublé entre 2001 et 2006, passant de 7 à 13 %, aux dépens des hypermarchés mais aussi des supermarchés (respectivement − 2 et − 4 points entre les deux dates). En revanche, pour la quasi-totalité des ménages, le poids des achats d'alimentation par l'internet reste encore très faible en 2006.

La hausse du recours au maxi-discount alimentaire est générale, mais les achats dans ce type de magasins continuent à caractériser le comportement des ménages les plus modestes. Les 20 % des ménages ayant le niveau de vie le plus faible y réalisent près de 20 % de leurs dépenses d'alimentation. Cette part tombe à 5 % pour les 10 % les plus aisés. À l'inverse, ces derniers dépensent davantage que la moyenne dans les commerces de détail (18 %) et les marchés (9 %), voire directement auprès des producteurs.

Les populations les moins aisées choisissent les grandes surfaces pour s'habiller

Les ménages achètent leurs vêtements d'abord dans les magasins spécialisés : on y effectue 67 % des dépenses d'habillement et de chaussures. Cette part est en légère baisse depuis 2001 (71 %). Le tassement profite d'abord aux grandes surfaces alimentaires, dont la part de marché pour ce type de dépenses passe de 14 % à 17 % entre 2001 et 2006.

Un ménage achète d'autant plus ses vêtements dans les grandes surfaces (alimentaires ou spécialisées) que son niveau de vie est bas : 45 % des dépenses vestimentaires pour les 10 % des ménages les plus modestes contre 28 % pour les 10 % les plus aisés. Au sein des grandes surfaces, les plus pauvres privilégient les magasins alimentaires tandis que la part des Grandes Surfaces Spécialisées (GSS) reste relativement stable quel que soit le niveau de vie (autour de 26 %). Ce constat ne s'est pas modifié entre 2001 et 2006.

À l'inverse, les 10 % des ménages les plus aisés réalisent près de 56 % de leurs achats d'habillement dans le petit commerce de détail spécialisé contre un tiers environ chez les ménages les plus pauvres. Chez ces ménages aisés, la part des grands magasins non spécialisés (Printemps, Galeries Lafayette…) dans les dépenses d'habillement est presque deux fois plus élevée que la moyenne, et s'élève à 8 %.

Pour s'habiller, les Parisiens, les couples sans enfant et les célibataires préfèrent les petits commerces

À Paris, 52 % des dépenses de vêtements sont réalisées dans les petits commerces spécialisés. Cette part, largement plus élevée que la moyenne (40 %), est stable depuis 2001. À l'inverse, tout en conservant une part deux fois plus élevée à Paris qu'en moyenne, les grands magasins non spécialisés, très présents dans la capitale, attirent de moins en moins les Parisiens, qui n'y effectuent plus que 12 % de leurs dépenses d'habillement contre 21 % en 2001.

L'achat vestimentaire dans les petits commerces est d'abord le fait des célibataires et des couples sans enfant (46 % de leurs dépenses, comme en 2001). Les couples avec enfants et les familles monoparentales, dont le budget est souvent plus réduit et qui ne disposent pas toujours du temps nécessaire, optent plutôt pour les achats en grandes surfaces. Néanmoins, depuis 2001, la part des dépenses d'habillement dans les grandes surfaces alimentaires progresse pour tous les types de ménages.

L'achat de vêtements par correspondance est plus souvent le fait des habitants de petites communes et des ruraux (8 % des dépenses), favorisé par l'éloignement ou la rareté des magasins. Enfin, les ménages déclarent très peu d'achats vestimentaires par Internet (sources).

La vente de biens durables reste une affaire de spécialistes

Avec 73 % des dépenses, les magasins spécialisés dominent le commerce des biens durables. C'est une proportion analogue à celle de 2001 (74 %), malgré une érosion de la part des GSS (42 % en 2006 contre 46 % en 2001).

La part des supermarchés dans les dépenses de biens durables a peu progressé : 15 % en 2006 contre 14 % en 2001. Les autres formes de commerce restent marginales (12 % des dépenses). Les ventes par Internet ont toutefois légèrement progressé, passant de moins de 1 % en 2001 à plus de 2 % en 2006, avec de larges disparités : si les ménages déclarent réaliser 15 % des dépenses en équipement photographique et 11 % des dépenses en équipement informatique sur Internet, ils déclarent très rarement acheter par ce biais l'outillage de bricolage ou de jardinage ainsi que les meubles.

À l'instar de l'alimentation ou de l'habillement, plus le niveau de vie est élevé, plus la part des dépenses effectuées dans les petits commerces spécialisés augmente : de 20 % pour les 10 % des ménages les plus pauvres à 42 % pour les plus aisés. De manière symétrique, les ménages les moins aisés réalisent 21 % de leurs dépenses en biens durables dans les grandes surfaces alimentaires, contre 10 % pour les ménages au niveau de vie le plus élevé.

La part des dépenses réalisées dans les grands magasins non spécialisés, par correspondance (VPC) ou sur Internet n'est pas liée au niveau de vie et reste faible pour tous les ménages. On ne note pas d'évolution significative par rapport à 2001, hormis une fréquentation accrue des petits commerces spécialisés par les ménages au niveau de vie élevé (42 % des dépenses contre 33 % en 2001).

3) les plateformes d'achats

Nous pouvons constater l’apparition de nouveaux modes d’achats comme par exemple l’e-commerce. En effet internet c’est répandu dans les ménages ce qui a permit aux marques d’introduire ce réseau afin d’augmenter leur clientèle. Il existe deux sortes de ventes sur internet : les ventes dites « B to B » qui vont d’une entreprise à une autre, ainsi que les ventes dites elles « B to C » qui proposent au contraire des produits pour les particuliers, le plus important étant le « B to B ». Intéressons nous aux ventes « B to C » : ces ventes sur internet restent modestes, même si elles augmentent sensiblement, comme nous l’indique le tableau suivant :

Evolution des ventes sur internet (B to C)


1997

24,39 M €

1998

60,98 M €

1999

198,18 M €

2000

686,02 M €


Source: Benchmark group


De plus, l’étude de l’année 2001 à permis la mise en avant de cette augmentation de la clientèle. Ainsi, malgré la fermeture de nombreux sites-marchands, le nombre d’acheteur sur ces sites à été augmenté de 2 millions en 2001 et a atteint les 4,25 millions d’individus en France. Mais cette augmentation est freinée par certains acteurs qui posent encore des doutes chez certains utilisateurs comme par exemple la sureté des moyens de paiement ou encore le coût élevé des communications, le surcoût due à la livraison mais aussi l’usage de données personnelles pose problème. Mais l’incertitude ne concerne pas seulement les consommateurs, également les entreprises elles même qui doivent se soucier de leur rentabilité.

Selon une enquête de l’INSEE, la plupart des entreprises vendant sur internet en font leur unique activité, en effet les entreprises de la grande distribution abandonne souvent, pour cause : la rentabilité qui ne leur est pas suffisante. C’est pour cette raison que sont apparus ces nouveaux commerçants en lignes qui représentent le cinquième des commerces sur le web.


Les ventes en ligne concernent principalement les voyages ainsi que l’informatique, suivit des livres ou des disques. Le concept du supermarché en ligne pour de l’alimentation reste cependant incertain. En 2000 seulement 4% des acheteurs en ligne ont utilisé un cybermarché et 7% en 2001. Malgré une augmentation le chiffre reste très faible en comparaison aux autres activités proposées sur le net. Les difficultés à cette propagation sont la difficulté d’amortissement de l’investissement dans la logistique ainsi que d’autres. Ainsi aujourd’hui le chiffre d’affaire annuel d’un cybermarché français serait de moins de 200 millions d’euros, ce qui est environ équivalent au chiffre d’affaire d’un gros hypermarché.


Les achats sur internet en 2000

Voyages, transports

304,9

Informatique, multimédia

91,5

Alimentation

80,8

Mobilier, électroménager

61

Produits culturels

57,9

Habillement

41,2

Fleur, bijoux, cadeaux

13,7

Billetterie

6,9

Jeux, jouets

5,3

Divers

22,9

TOTAL

686 M €

Source: Benchmark Group