Pour l’occasion, des dizaines de journaliste sont dépêchés devant ce magasin, a Rueil plaine.
Peu avant 9h, la première cliente franchit le seuil de l’express marché: Goulet turpin décide alors de lui offrir le montant de ses achats. Cette cliente découvre alors quelque chose de nouveau: le caddie. Elle hésite a s’en saisir, de peur du ridicule: en effet, «90% des personnes interrogées déclarent refuser de pousser un chariot» .
C’est alors le succès des boites de conserves. Bien qu’inventées dès 1795 par Nicolas Appert ( qui lui donna son premier nom: l’appertisation ), elle ne commença a avoir de succès que grâce au supermarchés. En effet, elle n’apportait que des avantages : elle permet de conserver les aliments plus longtemps, car, en les chauffant et en les mettant en conserve, les micro organismes contaminants sont détruits. L’appertisation permet de mettre presque tous les aliments en conserve, comme la viande, les légumes, les fruits, les fruits de mer, la volaille et les produits laitiers. Elle permet en outre un meilleur stockage, ainsi qu’un transport et une présentation facilitée, s’empilant aisément sur les présentoirs.
En conclusion, la conserve s’impose et sera accompagnée d’une industrialisation de celle ci, suite à une forte demande. Le shéma annéxé nous permet de voir les differentes étapes de mise en conserve des aliments.
C’est également le succès de la lyophilisation, inventée par Arsène D’arsonval et Bordas en 1906. La lyophilisation est un procédé qui consiste à ôter l’eau d’un produit liquide, pâteux ou solide. A la fin du traitement, le produit ne contient plus qu’1% à 1,5% d’eau, ce qui est très faible. Pour ré-obtenir l’aliment, il ne reste plus au consommateur qu’a rajouter de l’eau. Cette technique permet de conserver à la fois le volume, l’aspect et les propriétés du produit, ce qui est un aspect positif de ce procédé pour les commerçant qui n'hésitent pas à présenter des produits lyophilisés dans leurs supermarchés, comme la soupe ou le café soluble, qui sont les plus connus et utilisés.
Les surgelés font eux aussi leur apparition, mais le succès n’est pas au rendez vous, car à l’époque, seul un Français sur quatre possède un congélateur. De plus, le rayon réserve à ces surgelés est souvent petit et à l'écart des autres produits.
Le magasin ne dispose alors que de 2,000 références, et il n'y avait souvent qu'une marque proposée par produit. Au fil du temps et de la demande, les produits se diversifient, s'organisent en rayon pour être plus facile d'accès, et pour réduire encore plus le temps passé par les ménagères pour faire leurs courses.
Les clients découvrent également le préemballé: ils trouvent des produits déjà emballés dans des sachets ou des petits cartons. Cela ne concerne pas tous les aliments: ils est encore trop tôt pour les côtelettes sous vides, c'est pour cela qu'un comptoir boucherie traditionnelle est créé, avec un boucher professionnel.
Des produits sont également placés au bout des rayons, c’est ce qu’on appelle des têtes de gondoles, faites pour les biscuits, les pâtes etc, C'est-à-dire les aliments «élémentaires». L'aspect du supermarché devient alors définitif.
La disposition est étudiée afin de permettre aux clients de faire leurs courses en un minimum de temps, de gagner en efficacité. Les produits n'ayant pas besoin d'être au frais sont empilés sur des étagères, a l'écart des produits frais.
Les fruits sont disposés dans de grands bacs pour que le client apprécie la diversité proposée. Les fruits proposés sont basiques: pommes, bananes, poires, agrumes etc. Il faudra attendre beaucoup plus tard pour voir apparaître des fruits exotiques comme l'ananas, la mangue ou encore les litchis. Les saisons étaient respectées, il était rare de voir proposé en hiver des tomates.
Le service après-vente n'est pas encore développé, ainsi les produits de la mercerie et ménagers ne peuvent être échangés ou remboursés: tout achat est définitif.
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